I. CONTEXTE HISTORIQUE
Ă€ l’ère du nĂ©ocolonialisme, les puissances impĂ©rialistes et les forces prĂ©datrices restent cachĂ©es derrière certains subterfuges mondialistes pour maintenir sous leur domination les pays tiers.
Depuis l’arrivĂ©e au pouvoir de l’AFDL en 1997, la RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo fait face Ă des sĂ©rieux risques de balkanisation et demeure une terre oĂą règne au quotidien du fer et du sang. Si pour Mzee LD Kabila et d’autres patriotes congolais il eut Ă©tĂ© question des ambitions expansionnistes rwandaises, pour le feu gĂ©nĂ©ral HonorĂ© Ngbanda il s’agissait sans dĂ©tour d’un processus de balkanisation en gestation. Loin d’en ignorer les pillages systĂ©miques en cours, les guerres incessantes au Congo de Lumumba ont eu des causes essentiellement exogènes Ă tel point que seuls les commanditaires en dĂ©tiennent des grands secrets, et les causes endogènes, telles que souvent Ă©voquĂ©es, n’ont toujours Ă©tĂ© qu’un leurrage qui a malheureusement emportĂ© le commun de mortel ; Mais jamais les illuminĂ©s.
La densitĂ© de la RD Congo est sa bĂ©nĂ©diction Ă la première vue, mais aussi la cause de ses malheurs, car Ă©tant l’objet de convoitise au regard de son sous-sol richissime et ses ressources naturelles diverses.
L’Ă©chec, mieux dire l’obstacle au plan macabre visant l’Ă©clatement du Congo, n’a Ă©tĂ© rien d’autre que le vouloir vivre collectif des congolais qui ont su se montrer rĂ©silients au fil du temps, car s’affirmant telle une Nation.
La Nation congolaise a certes connue sa dĂ©gĂ©nĂ©rescence suites aux conflits multiformes, elle aspire malgrĂ© tout Ă sa renaissance, voilĂ ce que nous pouvons dĂ©duire de l’accord global et inclusif de Sun City Ă Pretoria en Afrique du Sud, signĂ© en dĂ©cembre 2002.
II. PROCESSUS DÉMOCRATIQUE
Suite Ă cet acte historique la troisième RĂ©publique a vu le jour Ă travers le vote par rĂ©fĂ©rendum de la Constitution et l’organisation des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2006.
Le PrĂ©sident honoraire Joseph Kabila mĂ©rite d’ĂŞtre fĂ©licitĂ© au premier ordre de ceux qui ont oeuvrĂ© pour la sauvegarde de la Nation congolaise, la consolidation de la paix et la quĂŞte du dĂ©veloppement durable pour notre pays.
Grâce Ă sa dextĂ©ritĂ© d’homme de guerres, le PrĂ©sident Joseph Kabila et son gouvernement avaient Ă©valuĂ© les risques d’insĂ©curitĂ© et des conflits divers qui pouvaient compromettre l’existence de la Nation congolaise Ă la veille, pendant ou au lendemain du deuxième cycle Ă©lectoral de 2011, c’est dans cette perspective que d’une manière anticipative ces derniers initièrent la campagne “arme=100$” avec le PAREC, pilotĂ© par le Pasteur Daniel Ngoyi Mulunda, celui-lĂ mĂŞme qui devint le PrĂ©sident de la Commission Électorale Nationale IndĂ©pendante “CENI”, par la suite.
Le 3è cycle Ă©lectoral en RDC avait connu les mĂŞmes hantises, Ă tel point que l’alternance pacifique s’imposa salutaire Ă notre pays.
Encore une nouvelle fois Joseph Kabila, dĂ©jĂ habituĂ© champion de la recherche d’un large consensus et de la cohĂ©sion nationale Ă chaques Ă©chĂ©ances politiques en RDC ( Gouvernements d’Union Nationale, accords politiques,etc), avait rĂ©solu d’offrir au pays l’inĂ©dit et de prĂ©server Ă tout prix l’intĂ©gritĂ© territoriale de la RDC et la stabilitĂ© de ses institutions ( continuitĂ© de l’État)…
Pour une première, la passation des pouvoirs civilisée entre un Président élu sortant et un autre Président élu entrant ( farouche opposant au sortant), avait eu lieu contre les pronostics des ennemis du Congo.
Le 24 janvier 2019, la RDC avait Ă©crit une nouvelle page glorieuse de son histoire, dans la paix et l’espĂ©rance nationale. Le changement a Ă©tĂ© un rĂŞve partagĂ© par les congolais de tous bors politiques.
III. QUINQUENNAT FATSHI
Durant son quinquennat le PrĂ©sident FĂ©lix Tshisekedi a Ă©tĂ© confrontĂ© Ă ses dĂ©fis, soumis Ă ses Ă©preuves et surtout dĂ©fiĂ© par l’Opposition politique, sans ignorer la rĂ©sistance engagĂ©e par ses alliĂ©s du dĂ©part, dĂ©sormais en rupture avec lui pour des raisons fondamentalement politiques.
Le règne de FĂ©lix Tshisekedi a accusĂ© des failles de gouvernance de suite de “manque vision claire” et dĂ©pourvue des prudentes initiatives capables de prĂ©server l’unitĂ© du pays et de favoriser la cohĂ©sion nationale.
Il faut Ă©numĂ©rer cette fameuse rupture de la coalition FCC-CACH, dont il avait signalĂ© ultĂ©rieurement le profond regret, la sĂ©paration avec l’honorable Jean-Marc KABUND, fin stratège et ex Chef de fil de l’UDPS (Parti prĂ©sidentiel), ainsi que plusieurs dĂ©fections des autres partenaires déçus par la dĂ©rive totalitaire du rĂ©gime Tshisekedi.
MalgrĂ© que l’Union SacrĂ©e de la Nation, cette nouvelle majoritĂ© parlementaire obtenue grâce Ă l’ingĂ©niositĂ© de Jean-Marc KABUND, alors Chef du parti au pouvoir, avait pu embarquĂ© MoĂŻse Katumbi, Jean-Pierre Bemba et d’autres grands leaders de l’Ă©chiquier politique congolais, elle a malheureusement perdu MoĂŻse Katumbi qui a prĂ©fĂ©rĂ© mettre en valeur ses ambitions pour la magistrature suprĂŞme, au dĂ©triment d’une Union SacrĂ©e avilissante et regrettĂ©e par le peuple congolais qui avait en vain espĂ©rer un certain changement Ă travers l’action de cette nouvelle Coalition, qui n’a, malheureusement, fait que l’apologie du conservatisme de mauvais goĂ»t.
Pour sa part, le 18 juillet 2022, lors du discours de sa rupture avec FĂ©lix Tshisekedi, Jean-Marc KABUND avait dĂ©signĂ© l’actuel PrĂ©sident de la RĂ©publique comme un danger au sommet de l’État. Qui de mieux placĂ© que KABUND pouvait peindre le tableau sombre de la gouvernance Tshisekedi: “manque d’une vision claire, incompĂ©tence notoire et jouissance… “, la corruption, la concussion et tant d’autres antivaleurs ont Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©es par le dĂ©sormais PrĂ©sident du parti politique Alliance pour le Changement, qui a ensemble avec ses sociĂ©taires dĂ©cidĂ© de faire une opposition au rĂ©gime Tshisekedi.
Il est fort regrettable que le règne de FĂ©lix Tshisekedi n’ait pas su prendre en compte les vĂ©ritables enjeux politico-securitaires qui hantent la RDC depuis l’accord de Sun City.
Toutes ces fissiparitĂ©s qu’il a laissĂ© faire dans la sociĂ©tĂ© congolaise n’ont fait qu’Ă©taler le lit d’une Ă©ventuelle balkanisation.
Les ennemis de la RDC, ces forces obscures, savent exactement qu’autant les congolais sont divisĂ©s autant leur pays risque son implosion.
IV. ÉLECTIONS 2023
À la veille des échéances électorales de 2023, la République Démocratique du Congo se trouve à nouveau confrontée à ses vieux démons de fissiparité, incarnés par les acteurs politiques de tous bors.
L’armĂ©e qui devrait demeurer apolitique et les militaires dans leurs casernes ou au front, a repris l’activisme politique;
La partisanerie observée actuellement chez certains généraux, exilé et nouveaux promus, intrigue et ne rassure guère un lendemain apaisé aux élections prévues pour ce 20 décembre 2023. Les discours de haine véhiculés par les participants des fronts politiques ont trouvé comme jalons le séparatisme et le tribalisme qui sommeillaient dans certains esprits sécessionnistes.
Les derniers Ă©chos font Ă©tat d’un ultimatum du GĂ©nĂ©ral exilĂ© John Numbi, suivi des rĂ©pliques de nouveaux gĂ©nĂ©raux Eddy Kapend et John Tshibangu, puis d’une mise en garde Ă l’endroit des candidats Ă la prĂ©sidentielle d’un certain gouverneur John Kabeya au KasaĂŻ Centrale et rĂ©cemment d’un carnage des kasaiens Ă Malemba Nkulu dans la province de Haut Lomami, il convient de dĂ©noncer les atrocitĂ©s de la milice du parti au pouvoir (abusivement appelĂ©e Force du Progrès) sur les membres des autres partis politiques de l’opposition, le siège national du parti Alliance pour le Changement de Jean-Marc KABUND en est un exemple malheureux.
Alors que nous sommes aujourd’hui le pays plus militarisĂ© au monde, avec plus de 250 groupes armĂ©s, divers contingents militaires (MONUSCO, EAC, SADC etc), ajouter Ă ceux-lĂ les armes Ă feu et armes blanches en circulation Ă travers nos villes et villages, le pays se trouve au bord du gouffre, son implosion est donc imminente.
Engager un processus électoral non inclusif et bâclé, tel que le fait le régime Tshisekedi, expose la RDC aux dangers de tout genre, guerre civile, sécession, au pire à la balkanisation.
Au regard des insuffisances techniques, matĂ©rielles et financières, en plus des contraintes sĂ©curitaires persistantes Ă quelques semaines des Ă©lections gĂ©nĂ©rales prĂ©vues pour ce 20 dĂ©cembre 2023, la CENI est appelĂ©e Ă cessser de leurrer la classe politique et d’endormir l’opinion avec sa communication fictionnelle.
Il est temps de reconnaĂ®tre l’impossibilitĂ© de la tenue des scrutins Ă la date prĂ©vue afin que toutes les consĂ©quences politiques puissent en dĂ©couler.
Le discours du 18 juillet 2022 de l’hon Jean-Marc KABUND avait donc un caractère prĂ©monitoire.
Nous risquons de vivre le pire avec la campagne Ă©lectorale qui sera lancĂ©e ce 19 novembre 2023, la concurrence Ă©lectoraliste pourrait diviser d’avantage nos populations avant les scrutins et les opposer sauvagement après les rĂ©sultats que d’autres auront Ă contester.
Ces Ă©lections tronquĂ©es risquent d’embraser notre pays.
L’Ă©clatement du Congo c’est demain !
GMK✍🏽