La 9e édition des Jeux de la Francophonie doit se tenir du 28 juillet au 6 août 2023 à Kinshasa, en RD Congo. L’organisation est plus que chaotique. Au mois de novembre dernier, la première chaîne canadienne Radio-Canada a révélé que les Jeux pourraient être annulés, notamment en raison d’échéanciers non respectés, de dépassements de coûts et de sérieux problèmes organisationnels.
À la tête du Comité national en charge de l’organisation des jeux de la Francophonie (CNJF) en RDC, Isidore Kwandja Ngembo. Détenteur de la nationalité canadienne, il serait arrivé à la direction du CNJF grâce à un piston des gens proches de la présidence — on parle d’un certain Taupin Kabongo, secrétaire particulier Félix Tshisekedi écarté récemment. Une fois installé aux affaires, l’homme aurait viré de façon irrégulière plusieurs employés pour les remplacer par les membres de sa famille, des amis et des connaissances, tous recrutés sans concours ni respect des procédures. Il se serait également octroyé un salaire démentiel. Idem pour les membres de sa famille, ses amis, voire même ses « concubines », raconte-t-on. « Il est venu pour s’enrichir et enrichir sa famille » affirme un travailleur du CNJF.
Selon plusieurs sources à Kinshasa, Isidore Kwandja Ngembo ne se serait pas seulement distingué par sa gestion terriblement chaotique des fonds destinés à l’organisation des jeux. Il serait aussi devenu la terreur de tous ceux qui questionnent sa manière de faire. « Brutal », « Intolérant », « diabolique », « méchant »… les épithètes ne manquent pas pour le décrire.
À ce jour, des dizaines de Congolais ayant travaillé au CNJF avant l’arrivée d’Isidore attendent toujours d’être payées. Ce dernier refuserait de les payer sans raison valable, dit-on. « À cause de lui, des familles entières sont dans le désarroi » m’explique un employé totalement dépassé par la situation. Une autre de lâcher le visage en larmes : « Il faut faire quelque chose. Cet homme est vraiment méchant. Il faut quelque chose… »
Isidore Kwandja Ngembo ferait ainsi régner la loi du plus fort et de la plus crapule au sein du CNJF. La présidence de Félix Tshisekedi et l’Inspection générale des finances (IGF) sont au courant de ses agissements, mais elles semblent avoir opté pour la complaisance. C’est à croire que Félix Tshisekedi éprouve une jouissance et une attirance sans limite pour des gens sans scrupules.
Je rappelle que Monsieur Isidore Kwandja Ngembo vient de la diaspora, notamment du Canada. À la différence d’un certain nombre de sans-dessein entourant Félix Tshisekedi, il a fait des études et est diplômé. Preuve que venir de la diaspora congolaise et être diplômé n’immunisent pas nécessairement contre la haute délinquance et la filouterie. La RD Congo est vraiment malade de ses filles et fils…
Affaire à suivre…