La population de Butembo a tenu à rendre hommage aux martyrs congolais tués lors des manifestations anti-Monusco en organisant en leur honneur, dans la nuit de vendredi 29 juillet une veillée mortuaire qui a été violemment réprimée par les forces de sécurité qui ont par la suite récupéré les neuf corps.

Selon les témoins présents sur place et interrogés par des journalistes du journal en ligne actualite. cd, c’est autour de 2 heures locales du matin, que des policiers et militaires ont été déployés pour disperser les manifestants et récupérer les corps de victimes.

“Ils sont intervenus au tour de 2 heures. Ils nous ont dispersés à coup de feu. C’était un sauve-qui-peut. Ils en ont profité pour récupérer les neufs de nos compatriotes qui était exposés à la place VGH. Ils ont transporté les cercueils à bord d’un Kamaz (camion de fabrication russe, utilisé par l’armée congolaise) et sont partis dans une destination inconnue”. Jusqu’à ce matin, Aucune informations jusque là au sujet de la destination des corps.

La Question lancinante dans la tête de tous les congolais est la suivante : pourquoi ces 9 corps inertes dérangent-ils autant le pouvoir de Kinshasa jusqu’au point d’envoyer ses sbires tirer de nouveau sur la pauvre population civile déjà durement éprouvée ?

La première ébauche de réponse, nous la trouvons dans la position officielle des responsables de la Monusco qui nient avoir tiré sur la foule manifestant contre la Monusco à Goma, à Uvira et à Butembo.
Ces 9 corps des manifestants liquidés à Butembo et exposés durant la veillée mortuaire sont pourtant la preuve éloquente contredisant la thèse de l’ONU qui exerce en même temps une énorme pression sur le gouvernement de Kinshasa. Le mot pression est peut-être trop insuffisant car il s’agit plutôt du chantage lorsque le président du Sénat est menacé d’être traduit devant les juridictions internationales et que toute attaque contre les casques bleus de l’ONU ( et non contre les civils congolais) est désormais constituée par Antonio Gutterez, l’actuel secrétaire général de l’ONU, comme un crime de guerre. Le zèle des services de sécurité à Butembo servirait par conséquent à donner des gages de soumission et de fidélité à la volonté des occupants.

By Joel Konde

Joel Konde pour vous informé

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