đ Strervos Niarcos đđ§„đđ
Né le 31 Mai 1952 à Léopoldville. Actuellement devenu Kinshasa, en République Démocratique du Congo
đȘŠ DCD le 10 FĂ©vrier 1995 Ă Paris (France)
De son vrai nom, Adrien Mombele Ngantshie, Niarkos naquit dans une famille oĂč le papa fut ministre de lâĂ©ducation dans le gouvernement Lumumba. Son pĂšre Pierre Mombele Ă©tait le prĂ©sident de lâUnion des Bateke (Unibat) et a participĂ© Ă la Table ronde de Bruxelles en 1960.
Il avait notamment plaidĂ© pour que les Bateke qui avaient Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s de Kingabwa puissent avoir un quartier oĂč sâinstaller. On donna son nom au quartier Mombele Ă Limete et Ă lâavenue Mombele.
Petit fils du Roi Ngaliema, roi de Bateke de la RDC, Niarcos Ă©tait plus connu pour ses exploits dans la sociĂ©tĂ© des ambianceurs et des personnes Ă©lĂ©gantes ( la SAPE), une espĂšce de religion dont il Ă©tait considĂ©rĂ© comme le âpape â avec autour de lui ses disciples ou acolytes, les â prĂȘtres â et â grands prĂȘtresâ. La religion Kitendi prĂŽne lâĂ©lĂ©gance et la propretĂ©, mais une Ă©lĂ©gance vraiment prestigieuse.
Niarcos aimait bien des habits coĂ»teux et des voitures hors sĂ©ries. il roulait dans la voiture de marque Impala que le gouvernement congolais offrait Ă ses ministres. Il fut dâailleurs le premier Ă amener la voiture Porsche Ă Kinshasa. Il sied de signaler que les jeunes du Congo Brazzaville Ă©taient les premiers Ă sâinspirer de ce mouvement avant quâil ne devienne une idĂ©ologie. Leur leader est connu sous le nom de «Djo Balard», Roi de la sape.
Un vrai talent dâauteur-compositeur
đđœ Nous nous abstenons ici de parler de sa vie privĂ©e pour avoir Ă©tĂ© en prison ou pour ceci ou cela.
Hors mis ses exploits dans le domaine de la sape, Niarcos sâest rĂ©vĂ©lĂ© comme un vĂ©ritable auteur-compositeur. DĂ©jĂ jeune, Niarcos fredonnait quelques airs et aimait beaucoup chanter. Ce talent va exploser lorsquâil fera la rencontre des artistes musiciens de notre pays, Ă lâinstar de Papa Wemba, Bozi Boziana, Evoloko Jocker et autres. Il lance la chanson «Toutou» qui sera interprĂ©tĂ©e avec succĂšs par le grand-pĂšre Bozi Boziana avec lâorchestre Zaiko Langa-Langa.
đ§ââïžđ± Un grand prĂȘtre du nom de JosĂ© Kadima Kula Mambo Mvuatu Kumvuata, originaire de Kwamutu et vivant Ă Kinshasa avait aidĂ© Niarcos Ă sâembarquer mystĂ©rieusement Ă bord dâun avion en destination du vieux continent alors quâil Ă©tait recherchĂ© pour des accusations graves qui pesaient contre lui. Ce grand prĂȘtre est mort au dĂ©but du mois dâavril 1985 et a Ă©tĂ© enterrĂ© au CimetiĂšre de Kitambo. La nouvelle de son dĂ©cĂšs a rĂ©sonnĂ© comme un coup de tonnerre, une foudre qui a frappĂ© les oreilles de Niarcos. En signe de reconnaissance, Nâgantshie lui dĂ©dia la chanson «Nostalgie personnelle».
⯠Une autre de ses compositions sâintitule «Dernier coup de sifflet», un album qui a connu un franc succĂšs et qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© de la collaboration de Bozi et de Papa Wemba au chant.
Il ne sâarrĂȘtera pas lĂ , car il va allonger la liste de ses compositions avec «Kinshasa-Brazzaville», «Kinshasa village natal», «Proclamation», «Matebu»,«Epaka», «ChĂ©rie Ade», «Besange», «Koseka», «Champs ElysĂ©es», «Kouroubio», «Bateke» et la liste nâest pas exhaustive. Ces chansons sont citĂ©es pĂȘle-mĂȘle et non en ordre chronologique.
Une fin tragique
Strervos Niarcos a vĂ©cu entre Kinshasa et lâEurope. Il est dĂ©cĂ©dĂ© le 10 fĂ©vrier 1995 Ă Paris, HĂŽpital SalpĂȘtriĂšre alors quâil Ă©tait dĂ©tenu Ă la pr!son française de Fresnes pour une affaire de dr0gue. Chaque annĂ©e au mois de fĂ©vrier, les sapeurs de tout bord, Kinshasa, Brazzaville et Matadi se donnent rendez-vous au cimetiĂšre de la Gombe Ă Kinshasa pour commĂ©morer lâanniversaire de leur id0le.