L’inspection générale des finances (IGF) a rendu public son rapport sur la gestion de la société Générales de Carrière et Mines (Gecamines) hier ce samedi 4 Juin.

Plusieurs révélations ont été faites, plusieurs milliards de dollars américains se sont volatilisés entre 2012 et 2020. Voici son rapport.

  1. Le chiffre d’affaires réalisé par les partenaires de la gecamines 2012-2020 s’élève à $35 milliards. La gecamines n’a reçu que $564 millions en terme de royalties.
  2. Sur les avances de la gecamines à l’État de $591millions, $413 millions sont introuvables.
  3. Sur $175 millions de pas de porte du contrat chinois, $175 millions introuvables.
  4. Sur un total des revenus de 1,9 milliard, seuls $57 millions ont servi à l’outil de production de la gecamines.
  5. Alors que la dette juridique était de $44millions en 2020, la gecamines a payé 2016-2020, $97millions pour les honoraires des avocats.
    Elle a vendu ses maisons 1ch+s à 500$, 2ch+s à 750$, 3ch 1000$ et 4ch 1500$. En plus 20% de commissions ont été payées à une agence immo.
  6. En 1996 Gecamines avaient 45% de parts sociales à la TFM (plus grande mine), elles ont été réduites à 17,5% en 2005.
  7. En 2000 la gecamines avait des réserves de :
    35,3 millions tonnes Cuivre
    3 millions tonnes de cobalt.
    En 2021 elle n’a plus de réserve disponible en Cuivre 9,3 millions et 1,4 million cobalt.

QUE CONCLURE ?

Que conclure sinon ce constat que les régimes de Kabila (2001-2018) et de Tshisekedi (2018 à nos jours) s’imposent comme des rapaces impitoyables qui ont mis en place un système de prédation du pays jamais égalé dans l’histoire de la RDC et qui travaillent à saper de l’intérieur tout projet de redecollage du pays.

Sous l’égide d’un dirigeant dont la philosophie politique s’est voulue, dès le départ, de tirer un trait sur le crimes économiques de ses prédécesseurs et de ne point fouiner dans leur passé, le peuple congolais doit craindre que ce rapport de l’IGF ne change rien au bradage continuel de l’argent du trésor public et des biens immobiliers de l’Etat.

Tellement des preuves dans la gestion judiciaire des scandales de Bukanga Lonzo, de Programme d’actions de 100 premiers jours de la présidence de Tshisekedi et de l’implication manifeste de la famille biologique du président actuel dans l’exploitation des mines de Katanga, nous font comprendre que les auteurs de ces nombreux forfaits n’auront pas à s’inquiéter. Rien ne sera fait pour récupérer ces milliards volatilisés. Rien ne sera fait pour récupérer ces maisons bradées à 500$ la pièce.

L’appât du gain et l’enrichissement facile se sont emparés de cette élite politique tombée dans la perversité démesurée. Honte à ce peuple qui ferme les yeux sur les fossoyeurs de son destin et refuse de se faire justice.

By Joel Konde

Joel Konde pour vous informé

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