Les affrontements ont repris entre les combattants du M23 et les FARDC dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Bertrand Bisimwa, un des dirigeants de ce mouvement rebelle, a indiqué que les attaques l’armée congolaise n’ont l’objectif qu’inciter le M23 à prendre le contrôle des espaces et se mettre en conflit avec l’esprit du conclave du 8 avril 2022 à Nairobi.

” Le M23 n’utilisera sa force que pour se défendre et anéantir la menace. Les FARDC ont eu moins d’égards aux recommandations du conclave des 4 chefs d’état réunis le 8 avril à Nairobi qui portent la signature du président Tshisekedi “, a-t-il dit.

Réagissant à cette déclaration, le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a rappelé les dispositions de l’article 63, alinéa 1, de la Constitution : « Tout Congolais a le droit et le devoir sacré de défendre le pays et son intégrité territoriale face à une menace ou une agression extérieure ».

Georges Kapiamba fait remarquer à Bertrand Bisimwa qu’un ” Congolais, digne de ce nom, ne peut pas prendre des armes contre son pays “. Pour Bisimwa, ce sont les Forces armées de la RDC qui ont ” refusé de décréter le cessez-le-feu, occupé les positions abandonnées et attaqué le M23 “.

” Nos victoires militaires n’ont aucune intention d’humilier la République, il s’agit plutôt de faire échec aux attaques des officiers affairistes qui voudraient maintenir l’Est de notre pays dans la guerre et la pauvreté. Notre peuple ne veut que la paix et rien que la paix “, a-t-il dit.

Dans le cadre du processus de paix de Nairobi, des émissaires dont des représentants de la présidence congolaise et l’ambassadeur du Kenya en poste à Kinshasa ont été dépêchés en Ituri et dans les deux Kivu pour rencontrer les délégués des rebelles, milices et autres mouvements armés.

Ils étaient mercredi 17 mai à Goma. L’aile du M23 dirigée par Sultani Makenga et Bertrand Bisimwa n’était pas associée à ces discussions.

Afriquactu