Origines et études

Fils d’un pasteur pentecôtiste, Denis Mukwege effectue ses études primaires à l’athénée royal de Bukavu, puis poursuit ses études secondaires à l’institut Bwindi de Bukavu, où il obtient un diplôme en biochimie en 1974. Après deux années passées à la faculté polytechnique de l’université de Kinshasa(UNIKIN), il trouve sa voie en s’inscrivant, en 1976, à la faculté de médecine du Burundi.
Son diplôme de médecin obtenu en 1983, il fait ses premiers pas professionnels à l’hôpital de Lemera, situé au sud de Bukavu. En 1984, il obtient une bourse de la Swedish Pentecostal Mission pour suivre une spécialisation en gynécologie à l’université d’Angers, en France. Il fonde avec un Angevin l’association France-Kivu pour aider sa région d’origine.

Le 24 septembre 2015, il devient docteur en sciences médicales à l’université libre de Bruxelles après avoir soutenu une thèse intitulée Étiologie, classification et traitement des fistules traumatiques uro-génitales et génito-digestives basses dans l’Est de la RDC.

Carrière et engagement

En 1989, il choisit de retourner au Congo pour s’occuper de l’hôpital de Lemera, dont il devint médecin directeur.

En 1996, lors de la première guerre du Congo, son hôpital est brutalement détruit lors de l’attaque de Lemera. Mukwege échappe à la mort alors que plusieurs malades et infirmiers sont assassinés. Il se réfugie à Nairobi, puis décide de retourner au Congo. Avec l’aide du PMU (Pingstmissionens Utvecklingssamarbete, association caritativesuédoise), il y fonde l’hôpital de Panzi à Bukavu. Il se voit alors confronté aux mutilations génitalespratiquées sur les femmes. Profondément marqué par ces violences, il décide de faire connaître au monde la barbarie dont sont victimes les femmes à l’est de la république démocratique du Congo, et d’agir pour leur venir en aide. Dans une région où le viol collectif est utilisé comme arme de guerre, il se spécialise dans la prise en charge des femmesvictimes de ces agressions sexuelles, leur apportant une aide médicale mais aussi psychique, économique et juridique.
Il est reconnu comme l’un des spécialistes mondiaux du traitement des fistules ; il reçoit à ce titre, entre autres, deux distinctions universitaires en 2010

Le 25 octobre 2012, il est victime d’une agression en plein centre de Bukavu. Le gardien de sa maison est abattu après l’avoir alerté d’un danger, sa voiture est incendiée et Mukwege est ligoté. Mais grâce à l’intervention des riverains, qui se portent à son secours, il en sort sain et sauf. Il se réfugie alors quelques mois en Belgique avant de repartir travailler au Congo-Kinshasa.

En 2018, il reçoit le prix Nobel de la paix avec Nadia Murad, pour leurs efforts pour mettre fin à l’emploi des violences sexuelles en tant qu’arme de guerre.

En 2020, Félix Tshisekedi est préoccupé par la sécurité du prix Nobel de la paix, Denis Mukwege. Au cours du Conseil des ministres, le chef de l’État a instruit le gouvernement d’assurer sa sécurité et d’ouvrir une enquête sur les menaces de mort à l’encontre du docteur qui « répare » les femmes. Selon le président Félix Tshisekedi, « intimidations, correspondances haineuses et menaces de mort sont le lot quotidien du réparateur des femmes violentées »

Il vit sous surveillance à l’intérieur de son hôpital, ayant été victime de plusieurs tentatives de meurtres.

Décorations

Chevalier de la Légion d’honneur Chevalier de la Légion d’honneur (2009)

2007 : prix des Droits de l’homme de la République française
2008 :
prix Olof Palme
prix des droits de l’homme des Nations unies
2010 : prix Van Goedart (Pays-Bas)
2011 :
Clinton Global Citizen Award (prix de la fondation Clinton)
prix Jean-Rey
prix international Roi Baudouin pour le développement
prix de la paix de la ville d’Ypres
German Media Prize
2013 :
Grand prix de la fondation Chirac pour la prévention des conflits.
prix Nobel alternatif (prix Right Livelihood)
2014 :
Hillary Clinton Award, décerné par le GIWPS (Georgetown Institute for Women, Peace and Security)
Inamori Prize for Ethics (Japon – États-Unis)
prix Primo Levi (Italie)
prix Solidarité du CHU Saint-Pierre et Médecins du Monde (Belgique)
prix Sakharov[19], remis au Parlement européen lors d‘une séance solennelle
médaille de l’Académie royale des sciences d’outre-mer (Belgique)
2016 :
prix « Héros pour l’Afrique », accompagné d’un chèque de 100 000 euros, remis au Parlement européen par la Fondation pour l’égalité des chances en Afrique
prix Renfield de l’université de Pennsylvanie (États-Unis), accompagné d’un chèque de 100 000 dollars[22]
prix des Quatre Libertés, décerné par la Fondation Franklin Delano-Roosevelt pour la Liberté de Vivre à l’Abri du Besoin, remis en présence du roi Willem-Alexander des Pays-Bas, de la reine Màxima, et de la princesse Beatrix
2017 :
prix Grand Témoin de La France Mutualiste, décerné par le Jury Junior pour son livre Plaidoyer pour la vie. Le thème de l’année était : « L’engagement citoyen, héros d’aujourd’hui »
Citoyen d’honneur de la ville de Melun et signature d’une convention de coopération internationale entre la ville de Melun, son hôpital et l’hôpital de Panzi pour des échanges de médecins et l’envoi de matériels et machines médicales à Panzi
2018 : prix Nobel de la paix[a], colauréat avec l’Irakienne Nadia Murad
2022 : citoyen d’honneur de la ville de Bayonne

Surnommé « l’homme qui répare les femmes », il a reçu de nombreuses distinctions pour son engagement contre les mutilations génitalespratiquées sur les femmes en République démocratique du Congo, dont le prix Sakharov en 2014 et le prix Nobel de la paix en 2018.

Le film documentaire « l’Homme qui répare les femmes : la colère d’Hippocrate », réalisé par Thierry Michel et Colette Braeckman, fut présenter un mercredi 12 février 2020 au nouveau Musée national du Congo MNC de Kinshasa. Pour le réalisateur Thierry Michel, ce film a permis de faire un plaidoyer contre les viols dont les femmes sont victimes.

« On a fait un plaidoyer, un travail de mobilisation contre les viols dont les femmes sont victimes et l’impunité qui sont devenus le thème central du docteur. Il veut mettre fin à l’impunité, parce qu’on peut soigner les blessures et les traumatismes de guerre, les traumatismes psychologiques qu’ont vécu les gens, mais si on n’éradique pas les causes, c’est un travail limité. Il faut que le cycle des violences ininterrompues se termine », a indiqué Thierry Michel.

Ce documentaire d’une heure, cinquante-trois minutes, sorti en avril 2015 a déjà remporté 16 prix dans différents festivals du film à travers le monde.

Le film fait un zoom sur le travail du Prix Nobel de la Paix Dr Denis Mukwege au profit des femmes victimes des viols.

Bravo et Merci encore Docteur.

By Joel Konde

Joel Konde pour vous informé

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