La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (NUPES) a présenté son programme de gouvernement, ce jeudi 19 mai.
Candidat Premier ministre, Jean-Luc Mélenchon a laissé entendre que les Français sont appelés à faire le choix, lors des législatives, entre d’un côté, un non programme et la continuité de l’hyper présidentialisation, avec les macronistes. Et de l’autre côté, une respiration démocratique du pays avec le programme de la NUPES.
Le programme partagé de gouvernement de la NUPES contient 650 mesures divisées en 8 chapitres.
” Je ne suis pas candidat à être Premier ministre des piscines. Notre programme, c’est permettre aux gens de vivre dignement en augmentant les salaires. C’est de ça dont nous voulons parler. Si M. Macron et Mme Borne sont contre, qu’ils acceptent d’en discuter. Dans une démocratie, c’est le dernier qui gagne qui a le dernier mot. Si nous gagnons, c’est notre programme qui s’appliquera. Rien ne sera négocié avec le chef de l’État. Quand il y aura un problème, c’est le Parlement qui tranchera “, a expliqué Mélenchon.
Ce programme vise à réduire le temps de travail et faire naître une société du temps choisi; lancer des grands chantiers écologiques, créateurs d’emplois; garantir un emploi stable pour chacun; augmenter les salaires et réduire les inégalités salariales dans l’entreprise; rétablir une assurance-chômage protectrice; faire la sécurité sociale professionnelle; établir la garantie d’emploi; en finir avec la souffrance au travail; reconnaître la citoyenneté dans l’entreprise et des droits nouveaux aux salariés; garantir une retraite digne…
” Le programme partagé de gouvernement ici présenté est le fruit d’un travail collectif associant plusieurs organisations politiques, sur la base de programmes eux-mêmes élaborés en associant des milliers de citoyennes et citoyens, acteurs associatifs, syndicaux, environnementaux, politiques. Il sera la feuille de route partagée du gouvernement de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. Notre majorité parlementaire sera composée à l’Assemblée nationale de plusieurs groupes politiques réunis au sein d’un intergroupe. Il servira de lieu de discussion et de coordination permanente entre ses différentes composantes. Cette majorité soutiendra ensemble l’action du gouvernement, notamment en votant pour les budgets et les projets législatifs présentés qui émanent des propositions de ce programme partagé. Mais dans notre conception de la République, le rôle des députés, représentants du peuple, ne saurait se limiter à soutenir l’action d’un gouvernement. Nous ne voulons pas reproduire les mécanismes de la monarchie présidentielle et de ses majorités godillotes. Cette logique solitaire et verticale du pouvoir a été poussée à l’extrême par Emmanuel Macron. Il nous faut en sortir. Nous défendons une pratique démocratique des institutions où le Parlement est l’endroit par excellence où les décisions sont élaborées, délibérées et prises. Nous souhaitons ainsi que l’intergroupe puisse être le lieu d’élaboration de propositions de lois au-delà même de celles prévues par ce programme partagé, ainsi qu’un lieu de débat, d’échange et de décision. Nous ferons une grande place dans les travaux législatifs de l’Assemblée, à l’initiative parlementaire. La majorité parlementaire de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale conservera tout au long du mandat des liens très forts avec la société active et notamment le monde syndical, associatif, les organisations non gouvernementales (ONG), les collectifs en lutte, les intellectuels, etc. Son intergroupe se réunira régulièrement avec le Parlement de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale pour nourrir le débat parlementaire des aspirations et des réflexions de ces forces vives “, peut-on lire dans le programme présenté ce jeudi.
Afriquactu