Ce que le président malien et celui centrafricain ont en commun, c’est à la fois leur alliance militaire avec la fédération de Russie et la politique de rupture avancée avec leur métropole française.

L’année 2021 a vu défrayer la chronique sur l’arrivée des forces spéciales russes Wagner à Bangui et à Bamako et de la progressive mise au ban des contingents militaires français. En ce mois de mai 2022, le gouvernement malien a franchi le Rubicon en rompant officiellement les accords militaires avec la France datant d’un demi-siècle. Désormais les descendants du vaillant ancêtre Soundiata Keita se sentent les coudées franches pour réorienter la politique de défense de leur pays.

Ailleurs également les lignes diplomatiques sont en train de bouger. Pourtant très peu d’africains sont au courant de la révolution qui est en cours à Bangui où le président TOUADERA venait de promulguer le 22 avril dernier une loi sur la cryptomonnaie, faisant du bitcoin la monnaie officielle et de référence de la Centrafrique au côté ( du moins pour le moment) du Franc CFA.

Pendant que les projecteurs de l’actualité internationale se focalisent sur la guerre de l’Ukraine, il se met en place à Bangui comme à Bamako les fondations d’une politique de rupture avec la France.

C’est peut-être cela la face cachée de guerres internationales dans la mesure où elles permettent aux plus faibles de s’affranchir du joug des puissants. Tenez! Si le récent rapprochement du Cameroun et bientôt du Niger avec Moscou arrive à se concrétiser, il faudra alors s’attendre sur les autres états de la CEDEAO à un effet domino que ne pourra plus arrêter la présence dissuasive des bases militaires françaises installées en Côte d’Ivoire.

By Joel Konde

Joel Konde pour vous informé

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